Peut-on cartographier Al Qaida ?

Comment cartographier un phénomène qui se place dans la marge ?

• En effet, le terrorisme ne se localise pas forcément par ses lieux de décisions (ils sont trop changeants) ni par son implantation géographique (à ce moment là, on ne parle plus de terrorisme mais de guérilla qui se définit par une territorialisation, un ancrage territorial, un sanctuaire).
• Ce qu'on peut facilement cartographier, ce sont ses actions, les attentats, les prises d'otage, ...
• Autre problème à l'heure du terrorisme publicitaire (expression de Gérard CHALIAND pour évoquer ces formes de terrorisme qui ne cherchent qu'à attirer l'attention pour faire peur) et à l'heure de la connexion maximale (et donc de la diffusion quasi immédiate de l'information) : comment montrer l'influence, l'aura d'un mouvement (je n'y réponds pas sur cette carte) ?
• Comment territorialiser un phénomène actuel qui se positionne non pas dans les territoires (malgré sa rhétorique) mais dans les espaces : espaces religieux, espaces culturels, espace mondial. La distance importe peu aux terroristes d'Al-Qaïda, ils la considèrent comme nulle, c'est pourquoi ils peuvent agir dans de nombreux lieux loin de leurs bases (il y en a, mais elles sont mouvantes, donc non territorialisées : des États faillis ou faibles, des interstices, des anti-monde).
• Enfin, comment montrer des liens plus ou moins établis entre des groupes qui se réclament tous du terrorisme, tous du djihadisme mais pas tous d'Al-Qaïda ?

On peut aussi regarder le dessous des cartes de fin novembre 2013 : http://<script type="text/javascript" src="https://www-secure.arte.tv/arte_vp/embed.php?json_url=http://arte.tv/papi/tvguide/videos/stream/player/F/049881-007_PLUS7-F/ALL/ALL.json&lang=fr_FR&config=arte_tvguide"></script>

Malgré toutes ces interrogations, voici une tentative de réponse :