Pour introduire un cours sur le thème de l'habiter, ce petit film de 25 minutes diffusé sur Arte en avril 2015 :
Après avoir visionné ce film, on peut repérer :
- des acteurs assez nombreux :
- les orpailleurs brésiliens ("garimpeiros") qui passent illégalement la frontière,
- les forces de l'ordre françaises (gendarmes)
- les commerçants brésiliens qui oeuvrent pour le bien être des orpailleurs (on peut dire ça comme ça)
- les familles des orpailleurs qui dépendent de ces revenus ou qui produisent à partir de la production.
- mais aussi des acteurs extérieurs invisibles :
- l'Etat français, qui tente de garder une certaine autorité sur ce territoire
- le marché mondial de l'or qui influence les garimpeiros
- la société civile mondiale qui juge ces pratiques peu compatibles avec un développement durable de l'Amazonie française ou brésilienne.
=> des acteurs qui sont ici (au coeur de la forêt), mais aussi ailleurs (ils habitent aussi ailleurs : au Brésil, dans leur caserne, ...)
- l'importance des mobilités :
- pour ne pas se faire (sur)prendre
- pour trouver des nouveaux filons
- pour relier un point (un lieu) à un autre
- des mobilités qui créent des territoires : on le voit, les passeurs comme les forces de l'ordre savent lire ces paysages, connaissent les lieux, ...
- Ces mobilités créent aussi des routes.
- Des mobilités parfois contrariées par des contraintes humaines (les contrôles à éviter)
=> des mobilités comme des pratiques quotidiennes, habituelles, nécessaires.
- Des représentations qu'il faut peut être faire évoluer :
- Un territoire qui n'est pas forcément perçu comme répulsif : si les risques sont connus et assumés, ces risques sont prioritairement humains (cf dormir avec son arme ... non pas contre les jaguars ou serpents mais contre les autres humains)
- Un territoire arpenté, parcouru de routes / pistes / voies fluviales : il n'est donc pas si vide que cela.
- Un territoire qui n'est pas fixe : il y a des dynamiques constamment.
=> un espace en mouvement permanent
- Des lieux temporaires de l'habiter ... dans un territoire habité en permanence = un espace mobile (notion portée par Denis Retaillé)
- les lieux de l'extraction, qu'ils soient fluviaux ou terrestres
- les lieux des contrôles
- des cachettes
- les lieux du commerce
=> Un espace qui est organisé, plutôt de manière réticulaire (= en réseau)
Conclusion :
Habiter =
- une pratique des lieux
- des mobilités
- une organisation de l'espace plutôt en réseau
- des dynamiques
Tout cela peut se traduire dans le croquis suivant :