En 2016 s'est tenue dans l'enceinte du Grand Palais une exposition appelée Monumenta. Un exposition qui a montré une oeuvre d'un artiste chinois, Huang Yong Ping. L'occasion pour les spectateurs de réfléchir à la mondialisation ...
1- Visionnage des quatre petits films :
a) Monumenta 2016, l'exposition (4 minutes 30)
b) Rencontre avec Huang Yong Ping (5 minutes)
c) Timelapse (1 minute)
d) Petite histoire de la mondialisation (4 minutes)
Ces quatre petits films montrent un projet artistique dans sa totalité : de sa conception à sa réalisation. Ils montrent comment un artiste chinois (mais dont le territoire d'action est le Monde) voit ce phénomène.
2- Une définition de la mondialisation par Huang Yong Ping :
Quatre éléments majeurs :
la démesure = la petitesse des humains face à la démesure d'un phénomène qui les dépasse (hybris?)
le conteneur = des échanges économiques toujours plus intenses une uniformisation : Un objet iconique, symbole de la mondialisation, associé au portique (port : un lieu fort de la mondialisation)
le bicorne = l'empire (référence à Napoléon à Eylau, février 1807, apogée de la puissance – et vanité du politique, toujours éphémère mais aussi un lieu d'une violence extrême (25 000 morts). Il représente le pouvoir politique : la mondialisation comme un nouvel empire ? La dimension politique de la mondialisation est donc présente.
le serpent = une menace face au pouvoir politique, mais aussi la fluidité des flux/échanges (économiques, culturels, migrations) face à un pouvoir (empire) qui se veut solide ? On peut y voir aussi l'idée d'une renaissance perpétuelle, de cycles (économiques?), comme l'est la mondialisation.
Une définition de la mondialisation autour de quatre axes :
l'idée de circulation permanente, d'échanges nombreux et complexes. On retrouve la notion d'espace fluide des géopoliticiens ou celle d'espace mobile du géographe Denis Retaillé.
une circulation surtout économique, mais aussi politique, culturelle et humaine = trois axes de recherche de la géographie : géoéconomie + géopolitique + géoculturelle (quid des dimensions sociales et environnementales ?)
une confrontation entre des éléments solides (ports, empires, villes centrales / métropoles, …) et des éléments fluides (les échanges de marchandises, idées, informations, … ; l'instabilité du monde). Cela pousse à réfléchir la mondialisation comme un processus, comme une dynamique.
une opposition entre uniformisation et différenciation (des conteneurs certes, mais tous différents), pour le coup, on s'intéresse aux aspects sociaux et culturels de la mondialisation actuelle.
Pour la suite : lisez http://geobunnik.over-blog.fr/2013/11/etudier-la-mondialisation-en-g%C3%A9ographie.html