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Geobunnik

Le blog d'un enseignant qui prépare au CAPES et au CRPE en géographie à l'ESPE de Corse à Ajaccio et Corte.

Découvrir la métropole de Manille via un film de fiction, Metro Manilla

Publié le 28 Mars 2020 par geobunnik in L'Asie du Sud-Est

L'histoire : Un jeune couple sans argent se rend en ville pour essayer de commencer une nouvelle vie. Après un moment de désillusion, Oscar et sa femme Mai trouvent des emplois et sortent du bidonville dans lequel ils ont atterri. Oscar se lie d'amitié avec son coéquipier qui lui propose un plan pour gagner beaucoup d'argent. Une histoire qui finira mal.

Pourquoi voir ce film ?

  • C'est un drame, certes, mais qui permet de comprendre tains ressorts de la société des Philippines sans tomber dans un voyeurisme.
  • Une histoire bien menée avec deux acteurs principaux qui portent le film par leur jeu sobre.
  • Par le décor urbain très présent qui apparaît comme un acteur même du film. Une ville toujours en activité, violente. Le film a été tourné caméra sur l'épaule.

 

Pourquoi voir ce film pour préparer le Capes ?

  • Parce que le film a été tourné en 30 jours en 2012-2013 et montre de nombreuses prises de vues de Manille, celles d'une ville vivante et désorganisée.
  • Pour la première ½ heure qui montre le départ de la campagne de la région de Banaué (rizières en terrasse) vers Manille (« Metro Manilla », une métropole de 24 millions d'habitants) à travers les rizières.
  • Pour les vues de Manille, une ville très active, de jour comme de nuit :
    • Les minutes 7 à 9.20 montrent la ville à travers la foule, la pauvreté, les néons, le catholicisme, les bouchons, les chantiers, la violence (les hommes armés).
    • Idem entre 10.40 et 14.35 : une procession religieuse et la foule, l'insalubrité et l’exiguïté des logements proposés pour un loyer de 1 200 pesos (20 euros) mais aussi l'idée d'une ville qui ne dort jamais.
    • Entre la 17.30 et 22.00, autre temps et lieu de la ville, après l’expulsion de l'appartement, direction le bidonville (Tondo et ses 600 000 habitants ?) à travers les marchés aux poissons, les trottoirs où les plus pauvres dorment.
  • Parce que les images de ce film permettent de se rappeler comment les plus pauvres peuvent être exploités par d'autres personnes dans un monde où l’État est absent (aucune présence policière ou sociale, sauf peut-être à travers le bureau pour l'emploi).
  • Parce que le film cherche à montrer les violences qui pèsent sur la société urbaine de Manille :
    • des violences physiques (meurtres, enlèvements, braquages, viols, prostitution),
    • des violences morales (peur du viol, prostitution, peur en général des habitants),
    • des violences économique (la pauvreté, les bidonvilles, l'accès quasi impossible aux biens de consommation pourtant si proches), etc.
    • des violences qui pèsent sur les choix des personnes qui vivent dans cette ville. Chacun veut de l'argent, sortir de sa pauvreté à quelque niveau que ce soit. Une vision pessimiste de la société philippine où chacun.e semble vouloir sortir la tête de l'eau en s'appuyant sur la tête de son voisin.
  • parce que cela permet aussi de comprendre pourquoi et comment fonctionne la corruption (scène du premier jour de travail pour Oscar, entre 38.30 et 43.20)
  • parce que ça fait du bien de réviser en regardant un film de fiction (allez donc expliquer ça à votre copain ou copine ...)
  • et bien sûr parce que c'est un bon film …

 

 

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