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Geobunnik

Le blog d'un enseignant qui prépare au CAPES et au CRPE en géographie à l'ESPE de Corse à Ajaccio et Corte.

Les territoires de l'agriculture nord-américaine

Publié le 7 Février 2013 par geobunnik in CAPES - Canada, Etats-Unis, Mexique

 

Introduction ;

 

L'agriculture reste en Amérique du nord, comme dans d'autres territoires, une activité hautement symbolique. Les États-Unis se sont construits sur le mythe du paysan-électeur et sur celui d'un territoire sauvage à domestiquer par l'activité agricole, le Canada a construit d'autres mythes autour des forêts (les « coureurs des bois », alors que le Mexique a connu plusieurs réformes agraires afin de donner des la terre aux plus démunis (système de l'eijido, des années 1920 aux années 1980, qui a touché 3,5 millions de familles et plus de 100 millions d’hectares). Pendant longtemps, on a enseigné la géographie agricole des États-Unis et du Canada à travers le prisme des "ceintures" ("belts"). Cette vision des territoires semble désormais remise en cause car ces territoires ont connu de profondes mutations depuis 30 ou 40 ans. De plus, cette lecture ne convient pas pour l'ensemble des pays d'Amérique du nord qui comprend outre les États-Unis et le Canada, le Mexique ainsi que Hawaï. Un ensemble disparate, fait de pays riches et d'un pays pauvre, mais aussi fait de régions agricoles puissantes, tournées vers le monde extérieur (comme la Californie) et des régions où l'agriculture est, tout en étant la source de revenus majeure, pauvre. Cette diversité se lit dans les territoires, des portions de l'espace terrestre aménagés par les sociétés pour répondre à leurs besoins. Ici, ils besoins sont multiples, comme l'est l'agriculture nord-américaine : les sols servent d'une part à nourrir les population qui les cultivent, mais aussi à nourrir d'autres populations (urbaines, étrangères) mais aussi à produire des plantes industrielles (coton, canne à sucre, tabac, …) qui seront transformées ensuite en produits industriels voire en carburants (les agrocarburants). Ainsi, les territoires de l'agriculture nord-américaine ne sont plus marqués d'abord par une continuité, celle des belts, mais plutôt par des ruptures, une évolution qui va plus vers la complexification des territoires que vers leur simplification.

Ces territoires sont-ils marqués par une plus grande fragilité ?

Pour répondre à cette question, nous montrerons d'abord que des déséquilibres existent entre les différents territoires. Des déséquilibres fondés sur des critères naturels et économiques, mais aussi sur des choix politiques. Une deuxième partie rappellera que l'on peut toujours classer les territoires nord-américains, même si ce classement est plus complexe et qu'il évolue selon les orientations politiques et économiques. Enfin, une troisième partie étudiera les fragilités actuelles des territoires agricoles.

 

Conclusion :

 

Les territoires de l'agriculture nord-américaine paraissent donc actuellement fragilisés par plusieurs facteurs internes ou externes. Les choix politiques et économiques des années 1990 à aujourd'hui ont permis à ces territoires d'élargir plus ou moins leurs marchés, de faciliter leur intégration régionale. Cependant ces changements récents ont aussi fragilisé des territoires qui se sentent de plus en plus éloignés des centres de décisions mondiaux. De plus, à l'heure où l'UE a fait de l'agriculture un axe majeur de l'intégration des pay membres à travers la politique Agricole Commune, on peut se demander si le choix d'une libéralisation forte de l'agriculture au sein de l'ALENA ne porte pas en elle un risque de fragmentation plus forte entre les territoires.

 

1. Des déséquilibres entre territoires parfois très forts.

 

1.1. Trois puissances agricoles (un « grenier du monde » J.P . CHARVET) 

 

a- L'importance du milieu naturel

 

Les climats sont très variés, plus ou moins propices à l'agriculture :

Deux critères à retenir dans les climats : les températures (un gradient fort nord-sud, entre le froid polaire et le chaud tropical. Au delà du 60° Nord, on atteint le pergélisol) et les précipitations (gradient est-ouest, avec la limite du 100° méridien ouest où les précipitations sont inférieures à 500 mm/an).

  • des terres tropicales humides le long des rives du Golfe du Mexique où l'eau abonde mais où les risques de tornades (hurricanes) sont forts.
  • Des terres tropicales sèches au nord du Mexique où le climat est aride, les sols pauvres.
  • Des terres au climat méditerranéen (en Californie) où l’irrigation est nécessaire pour les cultures de masse.
  • Des terres au climat tempéré océanique humide sur les rives du Pacifique,
  • Des terres au climat tempéré continental plus sec, entre les Rocheuses et l'Atlantique,
  • Des terres au climat montagnard, donc marqués par le froid hivernal, 
  • Des terres au climat polaire plus moins prononcé. 

Les reliefs sont eux aussi marqués par une grande diversité :

  • Des montagnes jeunes, les Rocheuses qui s'étendent sur plus de 4 800 km de long et près de 650 km de large, avec des altitudes de plus de 4 000 m. Elles forment une fracture nette entre Est et Ouest des EU et du Canada. L'agriculture y est développée dans ses bassins les plus chauds et secs (le « Grand Bassin »). 
  • Les Appalaches, plus de 3 500 km de long, plus de 2 000 m d'altitude.
  • Les Sierra mexicaines (sierra Madre Orientale et Occidentale, 1 250-1 350 km, + de 3 000 m d'altitude.
  • Les régions volcaniques mexicaines, le long de l'axe volcanique aux terres riches mais dangereuses. (la Malinche, le Popocatépetl)

 

b- Des territoires de l'immensité :

 

La taille : presque 10 millions de km² pour le Canada, 9,6 millions pour les EU, un peu moins de 2 millions pour le Mexique. 4 500 km d'est en ouest et 9 000 du nord au sud.

Les SAU : 409 millions d'hectares aux États-Unis, dont 173 millions d'hectares labourables, au Canada 68 / 45, au Mexique 101 / 52. (Russie, 220 M ha de SAU, dont 130 arables ; Brésil terres arables 60 M ha) Des pays marqués par l'immensité mais pas forcément par l'abondance de bonnes terres : le froid, l'aride ou la pente limitent l'exploitation des terres.

Des territoires pas entièrement exploités : les montagnes, le grand nord, les déserts limitent le potentiel agricole et les terres arables.

Des esprits marqués par cette immensité (individualisme + esprit pionnier, des terres à défricher, à conquérir).

Des exploitations très grandes : aux EU, 175 ha en moyenne (soit six fois la taille moyenne des exploitations de l’Union Européenne) grâce à la mise en place de la colonisation agricole du XIX° siècle et le système du township aux États-Unis. 

 

c- Trois puissances agricoles inégales

 

Les EU, le géant :

 

19 % de part de marché agricole mondial (Union Européenne : 18 %). 250 milliards de dollars produits, 70 milliards exportés, soit 1 % du PIB (mais 13 % si on intègre les IAA).

39 % du mais mondial (1er producteur) ;

35 % du soja (1er) ;

8 % du blé mondial (3-4° rang);

6° producteur de sucre (betterave + canne);

4° tabac ; 

6° vin ;

fruits et légumes (oranges, raisin de table, …) ;

élevage laitier, bœufs (4° cheptel mondial), poulet (1er), porcs (2° cheptel) ; 

etc. 

Un accès aux marchés extérieurs qui est ancien mais qui s'est accéléré dans les années 1970 (après la Food and Agriculture Act) lorsque le prix des denrées agricoles est relié au prix mondial (l’État prenant en compte la différence à travers des montants compensatoires). Les exportations de blé, de soja doublent.

Une agriculture faite dans des grandes exploitations (175 ha en moyenne, mais 450 ha dans les grands ranch d'élevage), très mécanisée (4,7 millions de tracteurs … 2 par exploitation - Les États-Unis disposent de la moitié des tracteurs du monde, de 1,3 million de moissonneuses-batteuses... sans oublier l'aviation agricole qui assure les 2/3 des traitements), très technicisée (engrais : 2° consommateur derrière la Chine, avec plus de 100 kg par ha et par an).

Une agriculture dominée aussi par des géants agro-industriels :  

  • Cargill US 83,1milliards de $ de chiffre d'affaire ;
  • Nestlé CH 68,9 ; 
  • Pepsico US 29,2
  • Kraft Food Inc. US 28,5 ; 
  • Archer Daniels Midlands US 23,2 Céréales, corps gras ;
  • Unilever NL/UK 21,9
  • The Coca Cola Cie US 21,5 ; 
  • Mars Inc. US 20,2
  • Tyson Food Inc. US 19,7 Viande ; 
  • SAB Miller Plc US 17,5 Bière ; 

 

Le Canada : une puissance agricole exportatrice.

 

Lui aussi est un grand exportateur : avoine, colza (2° producteur mondial), blé (6° producteur mondial), soja (7°), maïs (11°) mais aussi dans les viandes (porc, bœufs). C'est le quatrième exportateur mondial de produits agricoles et agroalimentaires (pour seulement 220.000 exploitations agricoles).

37 milliards de $canadiens exportés en 2011, 30 milliards importés. 9° exportateur mondial … mais 12° importateur. Des exportations vers : les deux autres pays de l'ALENA (50 % vers EU, 4 % vers Mexique), vers Asie (Japon, Chine, Corée, Hong Kong), vers Europe ou Inde. Importations de EU (58 %), Mexique (4 %), UE, Asie, Australie, Amérique du sud (Chili, Colombie), etc.

Des exploitations assez grandes (175 ha en moyenne), avec là aussi une différence entre les Prairies et les littoraux.

Il fait partie du groupe de Cairns, pour une libéralisation des échanges agricoles mondiaux au sein de l'OMC.

Pas de grandes IAA, car aux mains des entreprises des EU.

 

Le Mexique, une intégration dans les marchés mondiaux qui augmente et une agriculture duale (en gros nord-sud)


Il exporte aussi, surtout des productions tropicales : suce de canne (7° producteur mondial), café, mais aussi des productions plus ciblées, comme l'avocat, le citron, les pamplemousses, les volailles, le maïs (5° producteur mondial). Une extraversion toujours plus forte : 5 M d'exportations et importations en 1995 => 13-15 milliards aujourd'hui.

Un cas différent des deux autres pays, car il a gardé une agriculture vivrière importante. 4 % du PIB mais 13 à 18 % des emplois du pays (contre 2,5 % au Canada et 1,7 % aux E.U.) Il reste encore plus de 5 750 000 agriculteurs au Mexique. La superficie moyenne est beaucoup plus réduite : 25 ha par exploitation. Avec une agriculture duale : d'une part des très grandes exploitations tournées vers l’exportation et des cultures commerciales insérées dans les IAA, et d'autre art une petite agriculture (85 % des exploitations = 15 % de la production).

En 2008, il était estimé que seuls 6% des producteurs étaient compétitifs sur le marché mondial, 18% étaient en transition et 76% étaient sur un modèle d’agriculture familiale d’autoconsommation.  

 

 

1.2. Des forts déséquilibres entre régions agricoles  

 

a- Une spécialisation accrue au fil des décennies

 

Une spécialisation des territoires renforcée de plus en plus, notamment par la libéralisation économique et l’ouverture des marchés à l'ALENA. Vers une monoculture intensive ou non et une régionalisation pour produire les produits les plus concurrentiels (céréales, bovins, oléagineux).

Cela a donné naissance aux belts aux États-Unis, mais aussi une spécialisation dans les autres pays autour de produits phares, souvent destinés à l’exportation. Ces spécialisations sont liées à la nature du sol ou du climat, mais pas seulement, elle est liée aussi à ds choix politiques : ouverture à l’international et développement des transports.

Dans ces zones, les exploitations sont de plus en plus grandes (près de 500 ha dans les Prairies et les Grandes Plaines).  

 

b- Une libéralisation décidée par les États

 

Au tournant des années 1990, par deux facteurs: la création de l'ALENA dans le but de créer un vaste marché en 1993 et la libéralisation à marche forcée dans le cadre des accords internationaux de l'OMC (Organisation mondiale du Commerce, création 1995, 157 membres, basée à Genève). Une libéralisation qui touche les trois pays aujourd'hui.  

 

c- Une intégration régionale qui a accru les inégalités   

 

L'ALENA a accru les inégalités territoriales entre les trois pays, augmentant les spécialisation au nom des avantages comparatifs (Ricardo). L'accord est signé en 1993 pour entrer en vigueur en 1994, avec une implantation complète en 15 ans.

Ce n'est qu'un accord de libre échange avec un système de justice interne pour régler les différents commerciaux entre les trois partenaires. Il se base sur les avantages comparatifs de chaque pays et propose une concurrence non plus à l’échelle nationale mais à l'échelle continentale, à la fois pour les produits industriels et pour les produits agricole sou les services.

Cet accord a permis un très forte hausse du commerce extérieur entre ces trois pays. Il a aussi eu des répercussions sur l'emploi dans les pays : l'agriculture n'a pas connu de délocalisations, mais une spécialisation de ses territoires : les productions à main d’œuvre importante sont situées soit au Mexique soit près de la frontière, dans des zones irriguées. De plus les productions bio sont surtout mexicaines. 

 

Ses conséquences :

  • Une forte intégration mondiale dans les marchés mondiaux, même au Mexique (14 milliards de dollars d’exportation et 19 d'importation) ; 
  • Un doublement des échanges agricoles entre les trois pays entre 1993 et 2003 … et des déficits commerciaux au Mexique et EU très importants. Seul le Canada garde une balance commerciale agricole positive.
  • La création d'un marché vaste de 310 + 115 + 35 M d'habitants = 460 M. Les EU sont le premier client du Mexique (produits agricoles) ; le 3° marché pour le Canada.  
  • Une forte dépendance des marché : lors de la « crise de la tortilla » de 2006-2007, le prix de la tortilla augmente de 40 % , lié à une forte hausse du prix du maïs sur les cours internationaux. Alors que le Mexique produit du maïs, il doit en importer 22 % de sa consommation.

 

1.3. Des fortes différences entre producteurs   

 

a- Des grandes exploitations intégrées au système agroalimentaire, les IAA (Industries Agrocalimentaires)

 

Elles impactent les territoires en produisant des territoires particuliers, géométriques.

Elles nécessitent des moyens financiers et techniques plus importants, donc une intégration toujours plus forte dans les circuits commerciaux et industriels.

Elles sont très mécanisées : 274 tracteurs par ha aux EU (en moyenne 2 machines par exploitation), 163 au Canada, 98 au Mexique.

La consommation d’intrants y est très importante : + de 100 kg d'engrais par ha et par an aux EU (56 au Canada, 44 au Mexique).

Elles nécessitent aussi un usage plus important de l’irrigation :  6,2 M d'hectares au Mexique, 1 million de producteurs, 50% de la production et surtout 70 % des exportations (fruits, légumes). 

 

Aux EU : surtout ans l'ouest du pays et pour le maraîchage à l'est => Nebraska, Californie, Texas, Arkansas.

Au Canada, surtout dans l'Alberta (60 % des terres irriguées du pays) pour compenser le manque d'eau pendant l'été.

 

Ces grandes exploitations sont les mieux intégrées aux marchés, les plus ouvertes au commerce international … et celles qui bénéficient le plus de subventions. Aux États-Unis, seules 60 000 exploitations (les « corporate farms » jouent un rôle majeur dans le système économique agricole. De même, certains groupes industriels entrent directement dans la production agricole : Coca-Cola est producteur de vins et d'agrumes ; Boeing possède des parcs d'engraissement. 

 

b- Des petites exploitations spécialisées et dynamiques dans quelques régions et autour des villes.

 

Autour des villes, deux grands types d'exploitations, souvent de petite taille, parfois mixées.

Les exploitations de l'agriculture maraîchère intensive et de l'élevage laitier, où les exploitations sont assez petites mais très rentables ;

Les exploitations du « hobby farming » ou du « part time farming », voire même des exploitations urbaines dans les « shinking cities » de Détroit ou de la Nouvelle Orléans : des exploitations qui ont un autre travail salarié et qui complètent leurs revenus par une activité agricole secondaire. Au Canada, ¼ des exploitations sont classées comme « fermes d'agrément », où le revenu agricole est inférieur ou égal aux autres revenus du foyer. 

 

c- Des exploitations en polyculture qui ont du mal à survivre. 

 

Aux États-Unis, 2/3 des exploitations peuvent être considérées comme économiquement marginales. On les trouve dans les vieilles régions agricoles de l'Est.

Au Mexique, ce sont soit des exploitations issues du partage des terres, des eijidos, soit des petites exploitations tenues par des indigènes.  

 

 

2. Des territoires toujours très différenciés.  

 

2.1. Les territoires de la production de masse

La production agricole des EU très concentrée : ¾ des exploitations produisent 10 % de la production. Croquis  

 

a- Les ceintures : 

 

Elle restent le cœur agricole des EU et du Canada reste le middle west, autour des Grands Lacs et des centres urbains mais elles connaissent des mutations profondes : elles sont moins spécialisées et leurs territoires changent. 

  • La « corn belt » connaît une double tendance, à la fois un étalement des territoires cultivé à d'autres régions (traditionnellement circonscrite à l'Iowa, l'Illinois et l'Indiana, le territoire s'étend vers le Minnesota, le Kansas et le Nebraska) mais aussi une évolution cultural : plus d'OGM et une diversification vers la luzerne ou le soja.
  • La « Wheat belt » s'est déplacée et a intégré elle aussi d'autres cultures (betteraves à sucre, pommes de terre, horticulture). Elle est états-unienne et canadienne (70 000 producteurs dans l'ALSAMA = ALberta, SAskatchewan, Manitoba ; soit 2 M de km² et 5 M d'habs. Le blé y est acheté par une instance fédérale, la Commission canadienne du blé de 1935 à 2011 qui commercialise environ 10 % du blé mondial) Aux EU, elle s'étendait en Arkansas et Kansas et s'étend désormais vers les Dakota et le Montana (vers l'ouest). 
  • La « Coton belt » a tendance à disparaître, car elle est concurrencée par d'autres territoires (la Californie, le Texas), et car le coton est remplacé par d'autres cultures (tabac, arachides, maïs, riz, soja, blé, ou encore l'élevage intensif de volailles … Ces régions restent pauvres, alors que le coton est une des productions les plus subventionnées aux EU.
  • La « dairy belt » est toujours notable, mais plus complexe qu'avant, se transformant à cause de la périurbanisation. A côté du lait, on trouve des productions viticoles, horticoles, arboricoles, du maraîchage, etc. De plus, ces territoires sont sous la pression du front urbain. 

b- Les vignobles et productions fruitières. 

Le vignoble nord-américain:

  • Il a trois foyers : le Québec (XVII° siècle), les Caroline + Virginie (WVII°) et le foyer espagnol. Le but est de produire du vin pour le culte chrétien.
  • Au XIX° siècle, ces foyers sont concurrencés par des vins produits en Ohio , Indiana ou Missouri. Un autre foyer apparaît, la Californie (1eres vignes dans la Napa valley en 1836, dans la Sonoma en 1823).
  • Aujourd'hui, il reste un cœur,la Californie, qui produit 90 % des vins de l'ALENA, une véritable mer de vignes tournées vers e marché international. 60% de la production californienne se fait dans des grands groupes internationalisés (the Wine Group, E+J Gallo Winery). Les valleys sont aussi des cœurs touristiques (4,7 M de touristes par an dans la Napa valley !) Un front pionnier apparaît vers l'est et le nord (Idaho, Colombie britannique, Oregon)
  • Une autre région de production existe encore, entre Grands Lacs et Atlantique, autour d'un modèle qui copie celui de la Californie et qui tente de se positionner autour de vin de qualité. Un nouveau front pionnier semble se dessiner vers le Québec et l'Ontario.
  • Croquis

Les productions fruitières et maraîchères : 

Elles sont situées dans quatre grands types de territoires :

  • La Californie, notamment dans l'imperial valley (frontière avec Mexique), la Grande Vallée (au sud de Fresno), la vallée de la Salinas, ou encore la vallée de la Sacramento. La Californie produit 33 % des fruits des EU, 18 % des légumes, 13 % des fleurs, … dans 80 000 exploitations (3 % des EU). Si la SAU ne représente que 4 % de celle du pays, les superficies irriguées représentent 16 % et la production 13 %. 
  • Les vallées des Rocheuses où l'on cultive vigne et arbres destinés aux marchés urbains de l'ouest et de l'est. 
  • Au nord du Mexique, sur la frontière californienne depuis les années 1960, des cultures destinées au marché états-unien, notamment en Basse Californie (région de Mexicali et San Quentin). 
  • Le bassin intérieur du Mexique, autour des grandes villes (Mexico, Puebla). 

c- L'agriculture subtropicale.

 

Au sud des États-Unis, la Floride est le cœur de cette agriculture tropicale. Il existe de très grandes exploitations (plus de 2 000 hectares), spécialisées dans les fruits, les légumes et de la canne à sucre ou encore l'horticulture. La Floride occupe le premier rang national pour la production d'oranges et de raisin ; la 2° pour la canne à sucre (développée depuis longtemps mais renforcée depuis le blocus autour de Cuba), les légumes, les fruits et les productions horticoles. La Floride assure 75 % de la production américaine d'oranges mais on cultive aussi la mangue, la papaye, la goyave, l'ananas et l'avocat.

Les primeurs complètent l'agriculture du sud : raisin, tomate, céleri, fraises. Des production de contre-saison, comme au Mexique.

De plus, il ne faut pas oublier la production aquacole, notamment les crevettes ou les langoustes. 

 

A Hawaï : c'est le premier producteur national d’ananas et de papayes, et 2° pour le sucre de canne. Ces matières premières sont transformées en produits industriels (raffineries de sucre, jus de fruits, conserves pour le marché états-unien. 

 

Au nord-est du Mexique, pour produire des fruits de contre-saison (68 % des exportations mexicaines en hiver) ; raisin, mangue, ananas, … mais en concurrence avec d'autres territoires plus au sud du Mexique (Amérique centrale).   

 

d- Les ports : importance des échanges commerciaux mondiaux ou régionaux. 

 

Comme dans tout le sujet qui nous intéresse, les États-Unis restent à part par la démesure, la taille de ses ports. Les ports dédiés au commerce agricole sont : (croquis)

 

Au Canada :  Vancouver - Montréal (autrefois 1er port céréalier au monde) - Thunder Bay (céréales des Prairies, 7 terminaux, et une capacité de stockage de 1,3 millions de tonnes) ;

 

Aux États-Unis : Seattle -  Los Angeles - New York - Duluth - Chicago (2 millions de tonnes par an)  -  La Nouvelle-Orléans et les ports voisins (Mississippi) : 20 millions de tonnes par an ;

 

Au Mexique : Tampico - Mazatlan  

 

e- Les marchés et bourses mondiaux. 

 

La principale bourse mondiale des produits agricoles est Chicago, 1ère bourse mondiale des produits agricoles devant celle de Tokyo. Elle fixe les principaux cours du blé, du maïs, du soja, de l'avoine, du sucre, du lait. 

Les entreprises nord-américaines et surtout états-uniennes sont certes implantées dans ces trois États, mais elles produisent souvent ailleurs et leurs marchés sont mondiaux (Coca-Cola, Kraft, PepsiCo, Nabisco, Cargill (céréales, soja au Brésil, …) etc.  

 

f- Les territoires extérieurs : plantations et autres. 

 

Des plantations de fruits exotiques pour le marché nord-américain puis le marché mondial. Un lien privilégié a été créé depuis longtemps avec les autres pays de l'Amérique latine.

 

Tenues par des sociétés principalement états-uniennes, comme Dole :  Une multinationale agro-alimentaire : Dole Food Company

 

2.2. Les territoires de la petite paysannerie  

 

a- Des territoires isolés 

 

Ce sont les territoires de la polyculture vivrière ou peu ouverte sur les marchés nationaux ou mondiaux.

Isolés car difficiles d'accès (éloignement + conditions d'accès : pente, routes sinueuses). De plus, il peut y avoir des conflits politiques ou économiques, comme dans le sud du Mexique.

Les montagnes en général, mais plus particulièrement les montagnes mexicaines, encore plus isolées que les autres. Dans les Rocheuses, système du ranching.  

 

b- Les territoires indigènes du sud du Mexique – Chiapas, Oaxaca, Guerrero, Veracruz, Hidalgo :

 

Rappel : 14 % de la population mexicaine se considère comme indigène (statistiques officielles du Mexique), soit une soixantaine de langues, (Nahuatl, Maya, Mixe, Otomie, Chol, …), principalement dans le Chiapas et l'Oaxaca (1,2 million dans chacun des États). 65 % des indiens vivent à la campagne. 

Des communautés pauvres qui n'ont pas bénéficié des réformes agraires et qui sont extrêmement pauvres : une agriculture familiale de subsistance associée aux remises des migrants et aux programmes de lutte contre la pauvreté.

Une vision de la terre différente : c'est la communauté qui est propriétaire du sol, mais qui est aussi garant du lien avec le sol et avec le groupe. Ainsi, il reste dans les communautés indiennes l'exercice d'un travail communautaire (le tequio, la fana, la tarea, le trabajo de enmedio, ...), familial ou individuel : entretien des routes, de l'église, de l'eau potable, … Une manière de garder la cohésion sociale.   

 

c- Des cultures alternatives comme l'agriculture biologique 

 

Aux EU, 5 % des terres certifiées,moins de 1 % des productions. Les agriculteurs qui se lancent dans le bio reçoivent des aides fédérales. On trouve les cultures bio surtout en Californie (60 % du bio des EU, 220 000 ha, surtout fruits et légumes) .

 

Au Mexique, 5° producteur mondial de bio ; principalement dans le Chiapas (30 % de la production) et l'Oaxaca (20 %). Entre 1996 et 2007, la superficie cultivée a augmenté de 31,7 % chaque année ! => café, cacao, fruits et légumes, graines de sésame. Au Mexique, 5 chaînes de vente de bio sont présentes (1 à 3 % du marché) comme The green corner.

 

Au Canada, moins de 2 % des terres, surtout dans les céréales (blé, avoine) et les cultures fourragères. Peu dans les fruits et légumes. L'élevage laitier ou pour a viande connaît un essor très grand notamment à proximité des marchés urbains : Montréal, Ottawa, Toronto, Vancouver.  

 

d- Vers des appellations et la recherche de la qualité. 

 

Une évolution récente dans deux territoires au départ :

  • au départ du Québec, pour une recherche de la qualité et un refus progressif de la production industrielle. La notion de terroir fait petit à petit son chemin depuis les années 1980. En 1998, mise en place de la MSDPT (Mesure de Soutien au Développement des Produits du Terroir) : une aide ponctuelle pour le développement de cultures associées à un territoire et une société qui utilisent des méthodes de production particulières. Toujours au Québec, l'idée d'appellations puis d'appellations réservées pour protéger certains produits. 
  • En Californie, notamment dans les vignobles, où les vallées veulent se démarquer à la fois sur la marché national ou nord-américain et sur le marché mondial : la Napa valley (16 000 ha, 12 appellations différentes, Il s’agit d’une vallée étroite formée par la rivière Napa et encaissée entre les Mayacamas Mountains et le Vaca Range. La spécificité de ce paysage viticole tient à la grande diversité de sa géologie, à ses nombreux types de sols, ses microclimats et à sa topographie. Ceci permet la culture de différents cépages, notamment le cabernet sauvignon et le chardonnay. Avec ses vins de grande qualité, la Napa Valley est le plus célèbre terroir viticole nord- américain, mais ne représente que 5 % de la production californienne. 
  • Autre cas, plus spécifique, au Mexique (ou 3° territoire ? ) avec des appellations IG (Indication Géographique) pour le fromage des montagnes (queso cortija). 

 

3. Des territoires fragiles.   

 

3.1. Un environnement fragilisé 

Aujourd'hui, des années de cultures intensives ont fragilisé les terres et les territoires : pollution, émigration rurale, perte de repères et de confiance, recul de l’État.  

 

a- Les pollutions

 

Selon la FAO, 23 % des terres des États-Unis, 22 % des terres mexicaines et 2 % des terres canadiennes ont été dégradées par l'agriculture.

En moyenne, le Mississippi, après avoir parcouru 3 780 km et traversé 40 % des terres agricoles des États-Unis, déverse chaque année 1,57 millions de tonnes d'azote (environ 0,95 millions de tonnes de nitrates et 0,58 millions de tonnes d'azote organique) dans le Golfe du Mexique.

De même la qualité de l'eau des Grands Lacs est elle aussi très surveillée.

Idem dans la Grande vallée (ou vallée de San Joaquim) en Californie : pollution de l'eau, entraînant des malformations des enfants (voir http://www.courrierinternational.com/article/2010/09/30/le-jardin-de-l-amerique-transforme-en-depotoir)

 

b- La salinisation des terres et l'érosion

 

Un processus lié à l'intensification des cultures depuis le début du XX° siècle : dans les années 1930, le phénomène du dust bowl a poussé des milliers d'habitants de l’Oklahoma à quitter leurs fermes pour d'autres terres (notamment vers la Californie) – STEINBECK, Les Raisins de la colère – 400 000 hectares sont devenues incultes en Oklahoma, Nouveau Mexique, Colorado, Texas, Kansas, Arizona mais aussi Saskatchewan (dans le « Palliser triangle »)

Au Mexique, le sur-pâturage dans les régions arides du nord du pays provoquent encore aujourd'hui des dégâts très lourds. Un front de l'élevage se dirige maintenant vers les forêts voisines, dans les montagnes proches.

Le bassin du Colorado, fleuve très utilisé pour l’irrigation, l'Imperial valley (Californie), le delta de la Sacramento, sont des régions devenues extrêmement sensibles à la salinisation des terres par une irrigation trop intensive.

Les États en sont donc venues à intervenir pour limiter les effets de l'érosion ou de la salinisation en promouvant de nouvelles pratiques culturales, des jachères, de nouveaux assolements, etc.  

 

c- Le manque d'eau  

 

Au Mexique, 40 % des eaux souterraines sont en situation de surexploitation (Forum Mondial de l'eau – 2006) ; dans la région de Puebla, le niveau de l'aquifère aurait baissé de 20 mètres en quelques années. Cela peut provoquer des conflits sur la partage de l'eau entre agriculteurs et urbains.

Le même problème se pose, ainsi que celui de la concurrence des usages de l'eau, source de conflits ,entre agriculteurs et urbains dans de nombreuses régions arides des Etats-Unis (de l'Arizona à la Californie, et plus spécialement dans le bassin du Colorado et autour des métropoles de Las Vegas, Los Angeles.  

 

d- La menace du gaz de schiste et des pollutions aux hydrocarbures 

 

Dans certaines régions, le développement de l'exploitation du gaz de schiste a provoqué des pollutions : au Wyoming, en Pennsylvanie notamment. Début 2011, on compte 493 000 forages d'exploitation actifs aux États-Unis, dont 93 000 au Texas et 71 000 en Pennsylvanie.

Ailleurs, c'est le passage de pipelines ou de gazoducs qui inquiète les défenseurs de l'environnement et les agriculteurs.   

 

2.2. Des territoires qui se vident   

 

a- Une émigration rurale qui dure encore 

 

Même aux EU, les exploitations, malgré leur taille, restent à 99 % des exploitations familiales. Les sociétés ne sont présentent que dans des secteurs très spécifiques (poulets, œufs, engraissement des bovins, canne à sucre, fruits et légumes). 

 

Au Canada, entre 2001 et 2006, 7% des exploitations ont fermé alors que la SAU restait stable. En fait, les petites exploitations ferment dan sles « vieilles provinces » alors que les grandes s'étendent dans les « nouvelles provinces » (SAU de la Colombie Britannique + 10% et SAU Labrador et Terre Neuve - 10 % entre 2001 et 2060).   

 

b- Un vieillissement des exploitants. 

 

30 % des exploitants des EU ont plus de 65 ans.

Au Canada, en 2006, les personnes âgées de 65 ans et plus représentaient 11,2 % de la population agricole. Il s’agit d’une hausse comparativement à la proportion de 6,1 % enregistrée en 1971. A noter que la part des immigrés dans la population agricole est de 7 % (contre 19 % dans la population totale). 30 % des fermes sont considérées comme des « fermes de retraités » par les autorités canadiennes.  

 

2.3. Des agricultures plus ou moins fortement soutenues par les États  

 

a- Des territoires qui restent dépendants de l'aide :   

 

Aux EU : une agriculture fortement subventionnée depuis 1933 (new deal et crise économique : Agricultural Adjustment Act), d'abord par une politique de soutien des prix (pour les agriculteurs participant au programme de gel de terres (loan price ou prix de soutien) et de régulation de l'offre (gel de terres subventionné par des aides directes et stockage à la récolte auprès d’un organisme public à un prix garanti), puis depuis 1996 par une politique de soutien direct des revenus des agriculteurs. Aujourd'hui, la loi qui régit les aides est le Farm Bill (subvention directes pour les producteurs de matières premières agricoles (40 000 $/an) ; mesures anticycliques (65 000 $) ; prêts préférentiels, jusqu'à 75 000 $)

Cette aide représente environ 100 milliards de dollars par an (équivalent à l'aide de l'UE) mais elle est déséquilibrée : 2/3 des producteurs ne reçoivent pas d'aide car ils ne produisent ni céréales ,ni soja, ni oléagineux, ni riz, ni coton, ni arachides, ni sucre, ni lait ou ni viande. En gros, 20 % des prodcuteurs reçoivent 80 % des aides (en moyenne 35 000 $ par exploitation par an. Les autres : 2 000 $).

Ce sont ces soutiens ont permis des accroissements de la production et de la productivité du travail qui placent ces exploitations à la pointe du développement agricole mondial. Mais ces soutiens ne sont plus acceptés par les concurrents agricoles, notamment les pays du groupe de Cairns (dont le Brésil, l'Australie, l'Argentine et ... le Canada) qui dénoncent auprès de l'OMC une concurrence inégale.  

 

Au Mexique, 

L’État s'est fortement engagé dans l'agriculture depuis les années 1910, avec un série de réformes agraires qui ont transformé les paysages et les territoires. L’État a racheté des grands domaines pour les partager entre petits propriétaires qui ne pouvaient pas vendre ou donner en héritage leurs terres (théorie souvent oubliée par les usufruitiers). La loi de 1920 crée les « eijidos » entre 1934 et 1940, 18 M d’hectares sont redistribués à 812 000 paysans. Le système prend fin en 1992, avec une libéralisation des terres : celles-ci peuvent être revendues, cédées, héritées, légalisant alors une situation de fait.

Depuis les années 1990, l’État s'est désengagé de l'agriculture et a cessé de soutenir les prix des denrées alimentaires de base, a favorisé la libéralisation … tout en continuant d'aider des secteurs agricoles : le sucre de canne, le maïs (culture symbolique et essentielle) et le lait. De plus, comme aux EU et en UE, le Mexique aide ses régions rurales à travers le programme PROCAMPO (paiements directs aux régions rurales) et au programme MASAGRO lancé en 2010 pourmoderniser la petite agriculture. 

 

Au Canada : 

Accord cadre en 2008-2013, « cultivons l'avenir » pour financer l'innovation, la santé et les risques liés à l'agriculture (pollutions).

Des aides pour les agriculteurs bio autour des villes, pour favoriser l'agriculture périurbaine.  

 

b- La recherche agronomique (OGM) 

 

EU et Canada sont deux pays où les OGM sont très utilisés : 94% du maïs produit aux EU est OGM, 94 % du soja, 75 % du coton. Le Canada est le 3° producteur mondial de production OGM (60 % des produits ont une base OGM). 

Les EU = 32 % des superficies en OGM dans le monde (55 millions d'ha) ; Il s'agit de peu de cultures mais en masse : soja, maïs, coton principalement.

Le Mexique reste ne marge (plus pauvre et moins spécialisé et moins sou influence des multinationales des EU : 16° producteur mondial).   

 

c- Les contestations indiennes ou autochtones.

 

Des contestations politiques et sociales pour obtenir des droits particuliers, notamment autour de la terre. Les enjeu fonciers sont importants, car ma terre est considérée comme constitutive de l'identité de ces communautés soit pastorales soit agricoles.

Ainsi sur les 562 tribus reconnues par les États-Unis, seules 330 vivent dans des réserves qui leurs sont dédiées.

Le Nunavut est un territoire à part dans le continent, car les Inuits ont obtenus des droits de pêche et de chasse exclusifs sur plus de 350 000 km² (soit 15 % du territoire) et des droits de chasse et de passage sur le reste des terres (qui sont publiques).

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H
:)- merci bcp ....
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Q
Bonjour, je prépare le CAPES en ce moment même, je vous remercie d'abord pour ce travail précieux.<br /> Je n'ai pas accès à votre croquis, serait-il possible de me rediriger vers un croquis pertinent pour ce sujet précis?<br /> En vous remerciant par avance.<br /> Quntin
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G
Bonsoir, <br /> Comme tu as pu le voir, je n'ai pas placé mon croquis de synthèse. Tu peux essayer de la faire en suivant mon plan par exemple. La difficulté à laquelle tu seras confronté sera de trouver des informations sur le Mexique et le Canada. <br /> Si tu veux m'envoyer ton brouillon ou ton croquis scanné, je peux y jeter un œil.
E
Moi aussi je vous remercie pour votre travail, M. Bunnik.<br /> Une question : est-il possible, dans une copie, d'étayer un propos par des observations personnelles (effectuées lors d'un voyage à l'étranger par exemple) ?<br /> Merci d'avance.
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G
<br /> <br /> Bonjour,<br /> <br /> <br /> Merci pour ce petit mot gentil.<br /> <br /> <br /> Dans une copie, on peut toujours faire référence à ce que l'on connait, bien sûr, mais il faut éviter une vision trop personnelle, trop passionnelle. Ainsi, connaître Montréal permet de citer des<br /> lieux, des rues ou des quartiers, voire d'en faire un croquis (en s'appuyant sur d'autres sources). Connaître une situation de conflit (si vous êtes allé au Mali) permet de mieux expliquer les<br /> enjeux, mas il ne s'agit pas de réciter un guide touristique ni de se contenter de clichés sur le comportement supposé de tel groupe ou de telle ethnie.Connaître une ville en France permet de<br /> donner du corps à ce que l'on écrit : n'hésitez pas à faire un croquis qui reprend par exemple la ville où vous habitez comme fond de carte, mais aussi n'hésitez pas à donner des exemples<br /> concrets venus de votre vécu (sans vous mettre en avant).<br /> <br /> <br /> Bref, il faut avoir un regard distancié sur ce que l'on étudie, ce qui ne veut pas dire que cela est désincarné...<br /> <br /> <br /> Bonne continuation et bonnes révisions.<br /> <br /> <br /> <br />
L
Mille mercis de partager votre passion avec nous et pour vos conseils! Lorsque l'on prépare le concours en candidat libre, il s'agit d'une aide précieuse... et on se sent un peu moins seul!
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J
Merci encore une fois pour ces conseils...
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