Lu et vu dans le Monde du 19 décembre 2012.
Une synthèse absolue du sujet de la France en villes, c'est exagéré, bien sûr, mais on trouve dans ce travail d'architecture une synthèse historique de la ville.
Regardez bien la construction de bas en haut :
- en bas, la ville "haussmannienne", avec ces trois étages qui ressemblent à des toits d'immeubles haussmanniens : le haut de la ville, celui peuplé par les plus pauvres (ceux qui doivent monter les 5-6-7 étages à pieds, qui n'ont pas forcément l'eau courante dans la pièce, qui sont frigorifiés en hiver et crèvent de chaud l'été).
- au centre, la ville "le corbusienne", avec un habitat très pratique, de masse, pour les masses d'ouvriers et des employés, des banlieusards qui rêvent de quitter ces habitations pas toujours bien faites où l'on entend la télévision des voisins et les pieds des chaises ou les talons de la voisine du dessus.
- en haut, le rêve actuel, une troisième utopie architecturale, tout aussi destructricve que les autres : l'individualisme, le pavillon de banlieue.
On peut lire aussi cette construction de Champigny sur Marne (dans la cité des Mordacs) dessinée par Edouard FRANCOIS non plus historiquement mais géographiquement :
- en bas le centr-ville,
- au centre les banlieues proches,
- en haut les périphéries qui ne cessent de s'étendre.
Faut-il chercher plus haut ? plus loin ? plus fort ? Toujours est-il qu'il manque à cet immeuble des activités sociales, non ?