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Geobunnik

Le blog d'un enseignant qui prépare au CAPES et au CRPE en géographie à l'ESPE de Corse à Ajaccio et Corte.

Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)

Publié le 21 Janvier 2015 par geobunnik in La France : mutation des espaces produtifs

Voici un sujet pour vous entraîner à la deuxième épreuve, celle de l'étude d'un dossier documentaire.

Pour la méthode, relisez ce que j'avais faite à propos du sujet zéro de 2014 (http://geobunnik.over-blog.fr/2013/10/le-sahara-territoire-de-conflits-essai-de-grille-de-correction.html)

 

Liste des documents :

Document 1 : Les chiffres clés des 71 pôles de compétitivité, Les échos, 4 septembre 2012

source : http://www.lesechos.fr/04/09/2012/LesEchos/21262-039-ECH_des-poles-en-manque-de-competitivite.htm

Document 2 : Les pôles de compétitivité en France

source : ministère de l'économie et des finances, http://competitivite.gouv.fr/documents/commun/Documentation_poles/cartes-poles/carte.pdf

Document 3 : Capture d'écran du site internet grenoble-isere.com

source : Les chiffres clés des 71 pôles de compétitivité, les échos

Document 4 : Une métropole jeune, chercheuse, industrieuse Toulouse : les réseaux d'influence, Joël COSSARDEAUX et Laurent MARCAILLOU, Les échos, 14 novembre 2007.

source : www.lesechos.fr/14/11/2007/LesEchos/20046-030-ECH_une-metropole-jeune--chercheuse--industrieuse-toulouse---les-reseaux-d-influence.htm#OeLmx5VvPDYxVxbZ.99

Document 5 : Sur le site d'AZF, ce cluster combattra le cancer

source : Capital, août 2010

 

 

Document 1 :

Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)

Document 2 :

Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)

Document 3 :

Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)
Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)

Document 4 :

Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)

Le scénario est écrit et ne variera pas : d'ici à peine dix ans, à raison de 15.000 habitants supplémentaires chaque année, l'agglomération de Toulouse (870.000 habitants actuellement) aura rejoint le club des agglomérations millionnaires. Son aire urbaine, sa zone d'influence, a déjà passé ce cap (1,120 million) qui installe une métropole sur toutes les cartes d'Europe, voire au-delà. Le destin avec lequel la Ville rose a rendez-vous se mesure à l'envergure des projets de développement économique, tels le Cancéropôle et l'Aerospace Campus, qui vont être mis en œuvre sur son territoire. Ces opérations tirent leur force de l'omniprésence des secteurs de pointe que sont l'aéronautique (30.000 salariés dont 16.000 chez Airbus), l'espace (8.000), mais aussi l'informatique (15.000), l'électronique (5.000 hors aéronautique et espace) et la pharmacie (3.000). Leurs fleurons (Airbus, ATR, Latécoère, Thales Alenia Space, EADS Astrium, Sanofi-Aventis, Pierre Fabre, Freescale, Siemens VDO, etc.) ont poussé sur l'un des terreaux de matière grise les plus denses de France. L'aire toulousaine accueille 15.000 chercheurs publics et privés, répartis dans 400 laboratoires et établissements de recherche, dont plusieurs d'envergure nationale comme le CNES (Centre national d'études spatiales) et l'Onera (Office national d'études et de recherches aérospatiales). Elle totalise 100.000 étudiants dans trois universités et une dizaine d'écoles d'ingénieurs, notamment l'Insa, l'Institut national polytechnique de Toulouse, l'Isae (issu du regroupement de Sup'aero et de l'Ensica), l'Enac et l'Ipsa pour l'aéronautique et le spatial.


« Nous sommes l'agglomération française la mieux servie par la récente activation de cette matière grise », s'enorgueillit Alain Costes, conseiller du président de la CCI de Toulouse pour la recherche, la technologie et l'innovation. De fait, la capitale de Midi-Pyrénées est au centre d'une longue liste de réseaux de stimulation de projets de recherche-développement initiés par la puissance publique. Y figurent bien sûr les trois pôles de compétitivité Aerospace Valley, Cancer-Bio-Santé et Agrimip, le plus récent. Validé en juillet, ce pôle est dédié à l'agroalimentaire, la sécurité sanitaire des aliments et la valorisation industrielle des produits agricoles, des domaines où l'agglomération regroupe 3.500 chercheurs, étudiants et enseignants. […]

C'est dire si l'esprit de chapelle, en ce qui concerne les scientifiques, a peu cours sur les bords de la Garonne. « Le partenariat avec le monde industriel est inscrit dans les gènes », estime Alain Costes. Les deux premiers laboratoires public-privé créés à Toulouse, l'un avec Motorola Semi-Conducteurs (devenu Freescale), l'autre avec Siemens VDO Automotive, remontent aux années 1980. Ces structures mixtes contribuent à la pérennité de ces deux sites industriels, qui emploient chacun 1.800 salariés, une moitié sur des activités de R&D, une autre pour la production. Depuis, une quinzaine d'autres laboratoires communs ont été créés.

 

Ce syncrétisme ambiant entre recherche et industrie a inspiré aux collectivités locales un nouveau modèle de développement urbain que commence à incarner le Cancéropôle, vecteur de diversification du tissu économique. Sur les 220 hectares du site de l'ex-usine AZF, dont la communauté d'agglomération du Grand Toulouse pilote l'aménagement avec les cofinancements du Conseil général de la Haute-Garonne, du Conseil régional de Midi-Pyrénées, de l’État et de l'Europe, se dessine le futur Institut des technologies avancées des sciences du vivant (Itav). A la façon des campus américains, les lieux accueilleront un hôtel de projets de 2.000 m² qui logera des équipes de scientifiques constituées autour de programmes de recherche au long cours. Une pépinière d'entreprises de bio et nanotechnologies se chargera de faire croître et prospérer le fruit de leurs travaux. Les friches d'AZF feront aussi bientôt de la place à un bâtiment de recherche publique de 10.000 m² regroupant les équipes de l'Inserm, du CNRS, des écoles d'ingénieurs et des universités. De son côté, le LAAS-CNRS travaille sur les nanoparticules, dont le développement des applications en cancérologie est un défi majeur. « Nous pouvons former avec Grenoble et l'Ile-de-France le grand projet de pôle sur les nanotechnologies dont notre pays a besoin », s'enthousiasme Philippe Douste-Blazy.

Le président (UMP) du Grand Toulouse ne cache pas avoir fait jouer ses « relations d'ancien ministre » pour obtenir les 300 millions d'euros nécessaires au financement d'une clinique du cancer de 312 lits, support d'une forte activité de recherche. Surtout, le concept de cancéropôle, dont il est le principal instigateur et qui représente un investissement de 1 milliard d'euros, a fait mouche chez les industriels. Sanofi-Aventis était déjà « sur zone » avec deux bâtiments englobant son centre de recherche, qui inclut désormais les équipes du centre voisin de Labège. Dans un nouvel immeuble où il implantera une chimiothèque, le géant pharmaceutique compte créer 200 postes de chercheur pour porter leur nombre à 1.000 d'ici à 2010. A quelques encablures, la silhouette audacieuse du futur centre de R&D du groupe Pierre Fabre, développé sur 42.000 ²2, se précise. Celui-ci y regroupera ses unités de recherche disséminées dans l'agglomération et créera de nouveaux postes, pour réunir 750 personnes sur le site.


Au sud-est de Toulouse, l'Aerospace Campus, dont l'aménagement sur 36 hectares doit débuter en 2008, procède de cette même volonté de rapprochement physique de la recherche et de l'industrie. A Rangueil et Montaudran, sur le site historique de l'Aérospostale, dont la piste, jadis empruntée par Saint-Exupéry, est classée, se dressera un quartier scientifique en lieu et place des ateliers de maintenance d'Air France, partis sur la zone Aéroconstellation, à Blagnac, où sont montés les Airbus A380. Le Grand Toulouse, maître d'ouvrage de l'opération, caresse l'ambition de faire de Montaudran un laboratoire géant où seront imaginés les avions, les satellites du futur et leurs applications, notamment celles du programme européen de localisation Galileo. « Les dimensions du projet sont celles d'une véritable cité », indique Jean-Marc Thomas, le président du pôle de compétitivité mondial Aerospace Valley et d'Airbus France. Signe de la volonté des élus de lui voir prendre une réelle forme urbaine, l'Aerospace Campus fait l'objet d'un marché de conception-financement-réalisation dont l'appel d'offres international met en lice les grands noms de l'architecture. Le groupement lauréat sera connu avant la fin de l'année. La première tranche de 120.000 m², dont la commercialisation démarre en 2008, se répartit notamment entre un hôtel de recherche, des laboratoires et des plates-formes de moyens partagés tels que des superordinateurs.

Rien n'est à négliger pour tirer vers le haut une activité économique très liée à une industrie aéronautique dont les récents soubresauts sont mal ressentis par les nombreuses PME sous-traitantes, dont beaucoup redoutent d'avoir à faire les frais du plan Power 8 et des délocalisations. A l'heure de ces choix stratégiques que sont le Cancéropôle et l'Aerospace Valley, les collectivités locales (ville, département, région, Grand Toulouse, communauté d'agglomération du Sud-Est toulousain) ont su très vite parler d'une seule voix. […]

Du fait de longs atermoiements, la Ville rose ne peut guère espérer voir entrer en gare avant 2017, au mieux, le TGV qui doit la mettre à trois heures de Paris, au lieu de cinq heures actuellement. Le financement des études est bouclé, mais loin s'en faut pour celui de l'infrastructure : 3 milliards d'euros entre Toulouse et Bordeaux, dont 50 % à la charge des collectivités locales, qui vont devoir s'entendre sur la répartition financière. […]

 

 

Document 5 :

Les territoires de l'innovation en France (Etude d'un dossier documentaire)
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