4.3.1. Le réseau européen de transports.
Le transport des passagers et des marchandises est en constante augmentation depuis 50 ans, lié à l'ouverture des frontières dans le cadre européen, à l'élargissement de cet espace européen mais aussi à la mondialisation des échanges. La demande de transport est aussi liée à des changements de formes de production : la production en 'flux tendus', une polarisation des échanges.
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Des axes qui organisent le territoire européen :
Aujourd'hui, c'est la route qui est le moyen de transport le plus privilégié par les entreprises comme par les passagers. La desserte autoroutière s'est renforcée depuis 40 ans, reliant d'abord les métropoles entre elles (exemple en France : l'axe Paris-Lyon-Marseille, l'axe Paris-Bordeaux-Espagne, l'axe Paris-Strasbourg, l'axe Paris-Lille ou encore l'axe Paris-Bretagne. ) puis reliant les métropoles régionales entre elles,et enfin structurant les axes perpendiculaires.
A cette construction de réseaux nationaux s'est ajoutée depuis les années 1980 la construction d'un réseau européen de transports dont les principaux axes sont :
- l'axe Londres – Paris – Lyon – Marseille ;
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l'axe Rotterdam / Amsterdam – Cologne – Francfort – Zürich- Milan ;
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l'axe Paris – Amsterdam – Hambourg – Copenhague - Stockholm ;
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l'axe Paris – Cologne – Berlin – Varsovie ;
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l'axe Barcelone – Marseille – Nice – Gènes – Milan.
Le réseau est aussi fait d'axes secondaires :
- L'axe Séville – Paris ;
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l'axe danubien (Munich – Vienne – Budapest – Bucarest) ;
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l'axe balkanique (Milan – Belgrade – Istanbul / Athènes) ;
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l'axe Paris – Francfort – Prague – Cracovie – Kiev).
Comme en France, ces axes ont longtemps été dépendants du relief, mais les aménagements successifs ont permis une traversée des massifs beaucoup plus facile, plus rapide et moins coûteuse, comme par exemple la traversée des Alpes. On les traverse de moins en moins haut pour éviter la neige et le gel, on privilégie le rail, plus couteux en investissements mais moins couteux à long terme. (cf le ferroutage en Suisse).
On peut aussi citer des axes maritimes qui contournent l'Europe : la mer du Nord, premier couloir maritime au monde ; la Méditerranée ; la mer Baltique. Ces trois axes sont constitués de points de passages obligés dans le transport des conteneurs (conteneurisation), des ports en eaux profonde comme Rotterdam (2° port au monde), Le Havre, Gioia Tauro, …)
De plus, il faut noter le développement des « autoroutes de la mer » sur les côtes (cabotage, exemple entre Nantes et Vigo en Espagne, ou encore le long des côtes italiennes. Le but est de limiter le transport terrestre, surtout le transport routier pourlimiter encombrements, pollution et fatigue des chauffeurs.
- Des hubs et nœuds de communication au coeur du réseau :
Les transports en France ou en Europe s'organisent autour de nœuds de communication divers :
- des plateformes multimodales qui essayent d'associer le rail, la route et l'air, voire le fluvial.
- des carrefours de communication de rang européen ou national : des métropoles ; des grandes villes ; les grands ports européens : Rotterdam, Hambourg, Brême, Anvers, Marseille, Barcelone, Gènes, Felixstowe, Gioia Tauro, Athènes.
Exercice :
1- Rédiger une synthèse montrant la place de Rotterdam en Europe et dans le monde
Trois échelles pour le plan à suivre :
1- Un port mondial
2- Un port au coeur de la Northern Range et à l'embouchure du Rhin
3- Un port en constante évolution
2- Faire un croquis montrant l'importance de Rotterdam en Europe
En service depuis le 27 janvier, la première ligne française de "merroutage" permet, trois fois par semaine, d'embarquer 400 passagers et 150 camions, aller et retour, du port de Brégaillon, situé entre Toulon et La Seyne-sur-Mer (Var), à celui de Civitavecchia, au sud de Rome. Chaque voyage du navire roulier Eurostar-Valencia allège d'autant l'axe routier entre la France et l'Italie où circulent chaque jour 20 000 véhicules, dont 4 000 poids lourds. Cette ligne a été lancée par deux compagnies, l'une française, Louis Dreyfus, et l'autre italienne, Grimaldi Group, sur le modèle d'une rotation existante entre Barcelone et Civitavecchia. Les armateurs espéraient obtenir 2 millions d'euros de Paris, qui ne leur en a finalement accordé que la moitié. Ils attendent encore 3 millions de l'Union européenne. Côté italien, le gouvernement prévoit plutôt d'accorder des "bons écologiques" de 100 euros par trajet aux entreprises choisissant ce mode de transport alternatif. Le coût et la durée du voyage tiennent lieu d'argument commercial. « Par rapport à la route, le trajet entre Toulon et Rome dure sept heures de moins par la mer et le coût est divisé par deux ». A 450 euros, avec deux repas pour le conducteur, le prix est avantageux. Par la route, le seul franchissement des tunnels de Fréjus ou du Mont-Blanc s'élève à 200 euros. Les conducteurs semblent satisfaits du service : "Cela nous évite une partie de route difficile entre Vintimille et Gênes", explique Christophe, un conducteur. Selon ses promoteurs, cette "autoroute de la mer" a trois ans pour s'imposer. Lilian Renard, Le Monde,13.04.05 |